Cas de figure - 1

Extrait: "(...) L’influence de Rerum novarum sur le développement des syndicats et des associations au cours du XXe siècle fut considérable. Elle a donné une légitimité morale et doctrinale aux mouvements syndicaux naissants, en particulier ceux d’inspiration chrétienne (comme la CFTC en France, les syndicats ouvriers catholiques en Allemagne et en Belgique, ou les labor unions catholiques aux États-Unis). Ces organisations ont joué un rôle crucial dans l’amélioration des conditions de vie et de travail des ouvriers, en luttant pour la limitation des heures de travail, l’interdiction du travail des enfants, la mise en place de la sécurité sociale et l’obtention de salaires plus justes. Elles ont également contribué à la paix sociale en offrant des canaux de dialogue et de négociation entre capital et travail. L’encyclique a ainsi posé les bases d’un modèle de négociation collective et de partenariat social, reconnaissant que la solidarité organisée est une force puissante pour la justice et la protection de la dignité humaine devant les déséquilibres de pouvoir."

Source: À venir...

De l'usine à l'algorithme : Un dialogue historique sur la responsabilité

Les leçons de l'ère industrielle :

 

La première Révolution Industrielle a-t-elle seulement apporté la croissance, ou a-t-elle aussi révélé le besoin crucial d'établir une responsabilité sociale ?

Les premières lois visant à encadrer le travail (limitation du temps de travail, règles sur le travail des enfants) n'étaient-elles pas le point de départ d'une idée essentielle : que les entreprises ont aussi un rôle important confirmant cette appartenance fondamentale au milieu dans lequel elles sont présentes ?

Aujourd'hui, quand des cadres comme le GRI (Global Reporting Initiative) exigent la transparence, n'est-ce pas la suite logique de ces premières retombées ayant amené un Travail Décent et les Droits Humains ? En demandant un reporting précis sur la sécurité ou la formation, les normes GRI ne formalisent-elles pas, à l'ère moderne, le désir initial de passer d'une réglementation minimale à une divulgation proactive des gains et d'un environnement attractif du milieu de travail?

 

L'IA : Quels nouveaux défis éthiques pour la société ?

 

Face à la révolution de l'Intelligence Artificielle (IA) et aux avantages certains qu'il peut engendrer, quelle est la leçon la plus importante de notre passé industriel? Ne devrions-nous pas bâtir un cadre éthique avant que l'IA ne consolide de nouveaux déséquilibres ?

Quels sont les nouveaux domaines que les entreprises doivent désormais réguler pour garantir un impact positif de l'IA ?

  • Comment assurer l'explicabilité des décisions prises par l'IA pour éviter la méfiance et les "boîtes noires" ?

  • Quels mécanismes sont nécessaires pour garantir que l'IA ne reproduise pas ou n'amplifie pas les biais sociaux existants (discrimination) ?

  • Comment les entreprises peuvent-elles s'assurer que l'automatisation s'accompagne de plans de formation et reconversion pour les travailleurs, plutôt que de simples suppressions d'emplois ?

En somme, si les révolutions passées ont appris à encadrer l'impact des machines sur le corps et le temps de travail, notre défi actuel n'est-il pas de savoir comment encadrer l'impact de l'IA sur la pensée, les données et l'équité sociale ?

 

 

Gouvernance

 

L’intégration de l’intelligence artificielle dans les milieux locaux, lorsqu’elle est guidée par les principes de subsidiarité (et les standards du GRI-RSE), redonne toute sa place à l’humain dans les processus de gouvernance. En impliquant activement les citoyens, les travailleurs et les entreprises régionales, cette approche ne se contente pas de respecter les critères ESG : elle crée les conditions d’une appropriation collective, d’une légitimité sociale et d’une meilleure acceptabilité des innovations. L’humain n’est plus un simple utilisateur ou spectateur de l’IA, mais un acteur engagé dans son adaptation et son déploiement.


Ce positionnement, loin d’être un frein à la performance technologique, contribue au contraire à renforcer l’efficacité de l’IA elle-même. En étant nourrie par des données contextualisées, des retours d’expérience locaux et des usages pertinents, l’IA devient plus juste, plus utile et plus durable. Elle s’inscrit dans une logique de co-évolution avec les communautés, où la précision algorithmique est enrichie par la diversité des réalités humaines. C’est dans cette synergie entre intelligence artificielle et intelligence collective que se dessine une innovation responsable, efficiente et  ancrée dans les territoires.

 

 

Cas de figure - 2

Extrait: "(...) Parallèlement à cette approche mondiale, la gouvernance locale et décentralisée de l’IA est cruciale, en vertu du principe de subsidiarité. Si des principes globaux sont nécessaires, leur application et leur adaptation doivent se faire au plus proche des réalités et des besoins des communautés. Cela signifie que les décisions concernant l’intégration de l’IA dans les services publics locaux, les entreprises régionales ou les projets communautaires ne doivent pas être imposées d’en haut par des géants technologiques ou des gouvernements centraux, mais doivent impliquer activement les citoyens, les travailleurs, les entreprises locales (...)"

Source: À venir...